Où est la pluie ? Chaque année la question se pose de plus en plus tôt. Comme vous le savez, l'année 2022 a été exceptionnellement sèche sur toute la France avec des secteurs où cela est devenu record comme sur le Roussillon. Les pluies automnales se sont faites rares et/ou insuffisantes. Nos espoirs de pluie se sont alors reportés sur notre hiver 2022-2023 et ce qu'on peut dire, c'est qu'à l'heure actuelle, les cumuls de pluie sont bien maigres. Chaque semaine qui passe devient est une semaine qui nous rapproche de notre saison estivale avec toutes les complications que cela entraine.

Peut-on espérer de la pluie ces prochains jours, ces prochaines semaines ? Qu'en est-il de la situation sans ces pluies ? Comment en sommes-nous arriver là ? Nous allons essayer de répondre à ces questions dans cet article. Débutons tout d'abord avec les prévisions à court/moyen termes.

Ci-dessus, il s'agit d'une carte d'accumulation de précipitations pour les dix prochains jours selon le modèle Américain GFS (mais les autres modèles sont assez identiques). Le constat est simple : zéro pointé. En effet, les conditions anticycloniques devraient persister au moins 7-10 jours sur notre pays. On remarque que l'absence de pluies concerne l'ensemble du pays avec de toutes petites pluies mais nous restons sous les 5 mm en 10 jours, autrement dit rien du tout. C'est la première mauvaise nouvelle : aucune pluie n'est entrevue à échéance raisonnable.

Il faut savoir qu'en ce début février, les Pyrénées-Orientales sont toujours en restrictions avec de nombreuses mesures déjà en cours pour lutter contre la sécheresse. Depuis trois jours, c'est autour des Bouches-du-Rhône de passer en vigilance sécheresse avec les premières restrictions, un 9 février donc. Symbole de cette sécheresse, des incendies se déclenchent en Méditerranée avec notamment un feu de forêt qui a touché Torreilles dans les Pyrénées-Orientales détruisant 60 hectares.

Comment en sommes-nous arrivés là ? Après une année 2022 catastrophique concernant les pluies (mais pas que), nous attendions avec impatience la saison de recharge se situant entre l'automne et l'hiver qui regroupent les mois les plus pluvieux de l'année. La carte ci-dessus illustre le rapport des cumuls de précipitations par rapport à le moyenne et le constat est sans appel : le déficit est majoritaire. On notera seulement des valeurs dans les moyennes en basse vallée-du-Rhône voire excédentaire en remontant vers le Vaucluse et les Baronnies ainsi que sur le Sud de la Corse.

Toutefois, sur de très nombreux secteurs, la pluie a manqué avec des valeurs de 30 à 50% de ce qu'il devrait tomber durant cette période. Ce manque s'ajoute donc au déficit des mois précédents ce qui donne un retard de plus en plus important qui parait de plus en plus impossible à rattraper. Rien n'est jamais marqué définitivement en météo. Nous pouvons encore avoir un printemps très pluvieux et il faut l'espérer sinon notre été 2023 s'annonce très compliqué et les complications pourraient débuter de plus en plus tôt dans la saison.

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